Le Domaine Plaisance Penavayre, c’est avant tout 26 hectares de vignes dans la commune de Vacquiers. C’est aussi une affaire familiale transmise de père en fils chez les Penavayre : de Louis à Marc et de Marc à Thibaut.
Depuis bien des années, cette exploitation viticole privilégie les méthodes de culture douce. En 2005, elle adopte la démarche de l’Agriculture Biologique pour appliquer ces quatre dernières années les principes de la biodynamie. Une technique de culture stimulant le développement naturel des cépages avec des décoctions de plantes à caractère homéopathique et des traitements à base de soufre et cuivre.
Aujourd’hui, le fils, Thibaut, est venu rejoindre son père à la tête du domaine. Il applique la vision commune des Penavayre : plus de naturel dans les techniques de travail pour des vendanges très saines et des vinifications 100 % jus de raisin. Le domaine se consacre aussi à la production d’autres cépages tout aussi rares et de qualité : le miraculé Negret Pounjut et le cépage oublié Bouysselet.
Cela remonte à bien longtemps que dans la famille Penavayre, la viticulture est une réelle passion. Pour être plus précis, cela date de la fin du XIXe siècle. En ces temps, les ancêtres Penavayre jonglaient entre leur activité viticole, l’élevage et l’entretien de leur verger.
Cette année, Louis Penavayre chamboule les mœurs familiales. Il change légèrement de perspective et quitte la coopérative de Villaudric. Dans quel but ? Pour se donner corps et âme dans la culture de vignes et de la production de vins. À travers cette initiative, il fut le premier du village de Vacquiers à proposer du vin sous la mention AOP Fronton.
À ses tout débuts, Louis s’était contenté de vendre ses produits aux négociants locaux. Mais en 1985, il décide de donner un léger coup de pouce à son commerce en embouteillant ses crus et en lançant la signature Château Plaisance.
Ce n’est qu’en 1991 que l’entreprise Penavayre a pris un réel envol. Avec son diplôme d’ingénieur agricole et d’œnologue en poche, Marc Penavayre, fils de Louis, revient à Vacquiers pour développer le domaine familial. Ensemble, les deux hommes se sont donné pour objectif d’améliorer la qualité de leurs raisins et de leurs cuvées.
Marc, animé par l’envie d’aller toujours plus loin, se tourne vers l’Agriculture Biologique. Après 3 années de test, il parvient à en maîtriser la démarche. C’est ainsi qu’en 2008, le domaine Penavayre se reconvertit officiellement dans l’Agriculture Biologique et décroche le label AB en 2011.
Bien parti sur cette lancée, Marc maintient le cap et s’intéresse à l’agriculture biodynamique. Il s’y essaie pour obtenir des raisins encore plus sains, plus respectueux des sols et de l’environnement. Il tente ainsi un premier test avec le millésime 2016 afin de le rendre encore plus fin et plus précis.
En 2019, l’entreprise familiale s’agrandit un peu plus avec la troisième génération de Penavayre représentée par Thibaut, lui aussi ingénieur agronome et œnologue. Il s’associe à son père Marc, et conduisent désormais tous les deux le domaine viticole de 26 hectares.
Avec l’arrivée de Thibaut, l’exploitation change d’identité et passe de Château Plaisance, à Domaine Plaisance Penavayre.
Chez les Penavayre, pères et fils partagent la même vision : « de beaux raisins font de bons vins ». Pour obtenir de belles grappes bien colorées et juteuses, connaître son domaine est un impératif. Il faut connaître son vignoble, ses vignes et ses sols.
C’est dans cette optique que Marc n’a pas hésité un seul instant à inscrire le domaine familial dans une démarche en Agriculture Biologique certifiée. C’est aussi pour cette raison qu’il s’est intéressé à l’agriculture biodynamique.
Il souhaitait établir un cycle vertueux entre les techniques de travail du domaine, de ses sols et de ses plantes. Il développa pour la culture du sol des labours superficiels sous le rang et des semis de couverts végétaux dans l’inter-rang. L’herbe est entretenue mécaniquement ou manuellement. Mais surtout, une attention particulière est apportée au cycle végétatif de la plante.
Autant que possible, le travail manuel est priorisé chez les Penavayre, de la taille de la vigne aux vendanges et même jusque dans le travail de la cave. Dans une démarche biodynamique, le millésime des vins doit pouvoir pleinement exprimer l’essence du terroir dont il provient. En d’autres termes : des cuvées franches et très saines.
Pour Marc, ce but n’était uniquement atteignable que par une vinification avec le minimum d’intrants. La famille Penavayre privilégie une vinification douce pour la constitution de ses cuvées.
Les 26 hectares d’exploitation viticole de Penavayre se trouvent tous dans la commune de Vacquiers, mais se répartissent dans deux zones bien distinctes, dont :
Ici, vous avez trois types de sols sur lesquels différents types de cépages s’épanouissent.
Il y a en amont des sols très précoces et maigres. Ceux-ci s’adaptent parfaitement à la production des cuvées « Le Rouge » et « Le Rosé » du domaine.
Puis, on a les sols de transition ou boulbènes caillouteuses. Ceux-ci se prêtent à la culture de la Négrette, un précieux cépage utilisé pour concocter, par exemple, la cuvée « Alabets ».
Enfin, il y a les rougets du Tarn : des sols à caractéristique argilo limoneux. Permettant une maturité lente des raisins, ces sols se destinent à la culture des cépages utilisés pour « Le Pitchou » et « Tot Co Que Cal ».
De ce côté de la région se trouvent les sols originels de la vallée de la Garonne, les « terres fortes » en d’autres termes. Argileux et calcaires, ces sols jouissent d’un bon drainage en eau et d’un ensoleillement idéal pour parfaire la maturité des grappes de raisins.